Pour sa prochaine projection mensuelle à la Cinémathèque québécoise, Éléphant vous propose un film moins connu de son répertoire : L’absence (1976), un drame introspectif de Brigitte Sauriol mettant en vedette de grands interprètes, parmi lesquels Frédérique Collin, Guy Thauvette, Louisette Dussault, Jean Gascon et Monique Mercure. La projection aura lieu le lundi 12 mai à 18h. La réalisatrice sera présente pour l’occasion et répondra aux questions du public après la projection.
Membre fondatrice de l’Association coopérative de productions audiovisuelles en 1971, Brigitte Sauriol est une des premières femmes à avoir réalisé un long métrage de fiction au Québec, quatre ans après La vie rêvée de Mireille Dansereau. Elle a étudié la mise en scène et la production à l’École nationale de théâtre. Avant de réaliser L’absence, son premier long métrage produit par l’ACPAV, elle a travaillé avec Mireille Dansereau, Pascal Gélinas et Roger Frappier.
Dans L’absence, elle pose une réflexion sensible sur les impacts de l’absence du père dans la vie d’une femme. Dans une entretien qu’elle nous a accordé lors de la mise en ligne du film il y a quelques années, elle nous a parlé de sa démarche :
«C’était mon premier long métrage. Je devais avoir 27-28 ans, pas plus, et avec un sujet terriblement difficile, le rapport père/fille, surtout sur l’absence du père. Je voulais faire un film personnel évidemment, je voulais parler de choses qui m’importaient. Mais je me suis rendu compte de la difficulté de raconter cette histoire-là parce que c’était très proche, je venais de perdre mon père. Et évidemment, je n’avais pas le recul. (…) Mais à 26-27 ans, quand on a le ok pour faire son premier long métrage, on ne se dit pas qu’on va attendre, on le fait et puis voilà! Bien contente de l’avoir fait une équipe extraordinaire.»
Pour plus de détails sur le film, consultez notre fiche complète.
Synopsis
Louise est photographe professionnelle et réussit très bien dans son métier. Mais son père qui avait disparu depuis de nombreuses années refait surface. Il est très malade et aimerait revoir ses trois filles. Devant la demande de son père, Louise hésite puis se dérobe. Sa réapparition ranime le traumatisme que son départ avait causé dans son enfance et pose des problèmes jusque dans sa vie de couple.