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Nouvelle bande annonce de Deux femmes en or  de Claude Fournier

Publié le 26 mai 2025

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Deuxfemmesenor 1920 couverture

Alors que la nouvelle adaptation par Chloé Robichaud de Deux femmes en or s’apprête à prendre l’affiche un peu partout au Québec, Éléphant vous invite à visionner cette nouvelle bande annonce de la version restaurée du film-culte de 1970 montée par Émile Tremblay qui rend en quelque sorte hommage à l’œuvre originale.

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Deux femmes en or (nouvelle bande annonce)

 

Réalisé par Claude Fournier, écrit par Claude Fournier et Marie-José Raymond, Deux femmes en or demeure encore aujourd’hui un des films québécois les plus populaires de notre cinéma, un de ceux qui a marqué l’imaginaire collectif de plus d’une génération. Il met en vedette Louise Turcot et Monique Mercure, ainsi qu’une galerie impressionnante de personnages secondaires connus issus du milieu artistique.

Lors de la sortie de la version restaurée en 2010, Claude Fournier, qui dirigeait alors Éléphant avec Marie-José Raymond, avait écrit un billet au sujet du film sur son blogue. Il y manifestait son enthousiasme de retrouver l’œuvre qu’il avait tournée 40 ans plus tôt et nous donnait aussi quelques précisions sur le format particulier du film, tourné en techniscope (écran large), un format qui a beaucoup été utilisé à l’époque dans les westerns de Sergio Leone.

«Filmer en techniscope requiert une caméra qui tournera avec des objectifs standard en n’utilisant que la moitié du cadre 35 mm. Tout en tournant à 24 images secondes, cette caméra fait avancer le film de 2 perforations à la fois au lieu de 4, n’utilisant en hauteur que la moitié du cadre 35 mm, produisant ainsi une image dont le format devient 1: 2,40 (cinémascope) au lieu du format normal de 1:1,37. Il s’ensuit une économie considérable de pellicule, le film avançant à 45 pieds à la minute au lieu de 90 pieds à la minute. Lorsque le montage est terminé et que le négatif est conformé à la copie de travail, on tire les copies de ce négatif en anamorphosant son image 1:2,40 afin qu’elle puisse être contenue dans un cadre 35 mm standard. À la projection, un objectif spécial désanarmorphose l’image qui reprend sur l’écran large son format cinémascope.»

Avec son sens de l’humour et sa plume caractéristiques, Claude Fournier savait toujours révéler des détails surprenants au sujet des films qu’il restaurait et de leurs créateurs. Voici quelques anecdotes amusantes au sujet de Deux femmes en or qu’il a partagées à l’époque :

SAVIEZ-VOUS QUE… (CLAUDE FOURNIER, 2010)

-Deux femmes en or a détenu le record du box-office québécois pendant plus de trente ans.

-À l’époque de Deux femme en or, un billet de cinéma coûtait à Montréal 1, 75 $ taxes incluses (1,25 $ en province) ; en matinée 1,25 $ (90 ¢ en province).

-Deux femmes en or est sorti à Montréal dans deux salles avec une seule copie. Un décalage de 30 minutes dans l’horaire permettait à un cycliste de vite transporter au Bijou la bobine qui venait de se terminer au Saint-Denis.

-Les gardes du Palais de Justice de Montréal ont failli avoir une syncope lorsqu’ils ont aperçu Michel Chartrand siégeant comme juge lors du tournage de la scène de procès. Ils avaient plutôt l’habitude de voir le syndicaliste (un grand ami à moi) au banc des accusés !

-Vides et en vente depuis longtemps, les deux maisons de la rue Malo, à Brossard, où a été tourné le film, se sont envolées rapidement et à bon prix après le succès du film.

-Le restaurant Kenny Wong avait intenté une poursuite d’un million de dollars parce qu’un des livreurs assailli par les deux femmes se sauvait dans une voiture identifiée Kenny Wong. Après que cette nouvelle eût fait la une de tous les grands quotidiens, Kenny Wong – content de ce coup publicitaire – avait retiré sa poursuite.

-Tandis que le public faisait la queue pour voir Deux femmes en or, toute la clique des critiques s’acharnait contre le film. 

-L‘affiche de Deux femmes en or a été conçue par Vittorio, disparu hélas en 2008 ! C’était sa première expérience d’affiche de cinéma. On peut voir cette affiche très simple, mais efficace, sur le site Éléphant.

-Les seuls bénéfices que nous ayions jamais retirés de Deux femmes en or, Marie-José Raymond (producteur et co-scénariste) et moi (réalisateur et co-scénariste) totalisent la coquette somme de 1 $, un dollar que nous avons séparé en deux parts égales de 50 ¢ ! Pourtant le film a fait des millions ! La parfaite démonstration que le cinéma… c’est la jungle !