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Dans 60 salles en France

J'ai tué ma mère

Publié le 16 juillet 2009
© Photo d'archives - Xavier Dolan, réalisateur de J'ai tué ma mère.

Le rêve du jeune Xavier Dolan se poursuit avec la sortie hier du film J'ai tué ma mère dans une soixantaine de salles en France. Déjà une vingtaine de pays ont acheté la première oeuvre cinématographique du Québécois de 21 ans, dont les États-Unis. Le cinéaste est déjà en repérage pour son prochain film, Laurence Anyways, sur la transsexualité.

Déjà en mai dernier, après sa consécration à la Quinzaine des réalisateurs, Le Figaro parlait «d'un jeune surdoué». Cette semaine, en entrevue, Robert Charlebois qui est devenu chroniqueur cinéma pour TV5 Monde, soulignait en termes tout aussi élogieux, les débuts prometteurs de Xavier Dolan.

Une sortie dans une soixantaine de salles par le distributeur Rezo est importante en France. Depuis Les invasions barbares de Denys Arcand, le cinéma québécois n'a pas fait fureur chez nos cousins français. On se souvient de la sobre réception du film Les 3 p'tits cochons .


UN MARCHÉ DIFFICILE

«Nous sommes optimistes, car les gens sont curieux d'aller voir le travail de Xavier depuis sa performance à Cannes», confiait au Journal, hier, Géraldine Macagno, du distributeur K-Films Amérique.

Présenté dans onze salles au Québec, J'ai tué ma mère affiche des recettes surprenantes de 680 000 $.

Aux États-Unis, le film sortira en salles au début de l'année 2010. La première oeuvre de Xavier Dolan, financée sans l'aide des institutions, et qui a coûté près d'un million de dollars, sera aussi testée sur le marché de l'Allemagne et de la Russie. Le film sera aussi présenté à deux importants festivals, celui de Toronto et de Vancouver.

Reste à savoir maintenant ce que sera le verdict des cinéphiles français.


UN CINÉMA AVEC OU SANS ACCENT?

Robert Charlebois qui, en tant qu'observateur du cinéma québécois à l'étranger par le biais de cette émission à TV5 Monde, croit que notre cinéma devrait encore plus voyager, mais que «l'accent est définitivement un problème».

«Les gens des autres pays ne comprennent pas le joual. Je les vois dans les salles de cinéma et ils ne comprennent vraiment rien. Donc, il faut faire attention, et c'est sûrement une des raisons pour laquelle nos films ne traversent pas les frontières. Pourtant, le talent est là, mais l'accent est un problème», estime Robert Charlebois.

Rappelons que J'ai tué ma mère raconte l'histoire de Hubert Minel, 17 ans, qui n'aime pas sa mère. Il a une relation amour-haine avec elle. Des épisodes tragiques les réconcilieront. Une mère jouée par Anne Dorval, sublime dans le film selon de nombreuses critiques. Suzanne Clément fut aussi très complice du jeune cinéaste pour ce premier plongeon dans le monde cinématographique.

CANNES

À Cannes, il a remporté le prix du meilleur scénario. Il a laissé échapper de peu la Caméra d'or, prix accordé au meilleur film.

Mais, comme il le disait sagement, «une telle reconnaissance met tellement la barre haute. Ne pas avoir gagné la Caméra d'or me met moins de pression».

Place maintenant à la conquête de la France. Pas mal pour un jeune cinéaste qui s'est déjà senti fort seul avec son projet.

Xavier Dolan est l'exemple parfait qu'il ne faut jamais se décourager quand on croit en ce qu'on fait.

Le film J'ai tué ma mère est présenté, entre autres, à Montréal dans une salle du cinéma Beaubien.

 

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