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Gala Québec Cinéma: Les oiseaux ivres rafle la mise

Publié le 6 juin 2022
Photo courtoisie, Eric Myre - Le film Les oiseaux ivres s'est démarqué dimanche avec cinq prix Iris.

Le film Les oiseaux ivres a survolé le Gala Québec Cinéma dimanche soir en raflant 10 prix Iris dont ceux du meilleur film et de la meilleure réalisation. Hélène Florent a quant à elle écrit une page d'histoire en devenant la première actrice à remporter deux prix d'interprétation la même année.

On savait que ça se jouerait entre Les oiseaux ivres et Maria Chapdelaine, qui avaient récolté respectivement 17 et 16 nominations. C'est finalement Les oiseaux ivres qui a eu le dessus : le drame romanesque du cinéaste québécois Ivan Grbovic (Roméo Onze) a transformé 10 de ses 17 citations en prix.  

En plus d'avoir été sacré meilleur film, Les oiseaux ivres a reçu les trophées Iris de la meilleure réalisation, du meilleur scénario, de la meilleure interprétation masculine dans un rôle de soutien (Claude Legault), de la meilleure musique originale (Philippe Brault) et de la meilleure direction de la photographie (Sara Mishara), entre autres.

Photo courtoisie - Une scène du film Les oiseaux ivres

«Ç'a été une année difficile avec la pandémie, alors ça fait du bien de recevoir autant d'amour», a confié Ivan Grbovic dans la salle de presse après avoir reçu l'ris de la meilleure réalisation.

Ce fut aussi une soirée exceptionnelle pour Hélène Florent, qui est devenue la première actrice dans l'histoire du gala à se distinguer dans deux catégories différentes la même année. Sa performance dans la peau de Laura Chapdelaine - la mère de Maria - dans Maria Chapdelaine lui a d'abord permis de remporter l'Iris de la meilleure interprétation féminine dans un rôle de soutien. En fin de soirée, l'actrice semblait sous le choc quand elle est remontée sur scène pour cueillir le prix de la meilleure interprétation féminine dans un premier rôle pour son personnage d'agricultrice dans Les oiseaux ivres

«Je vais essayer de ne pas faire une folle de moi pour une deuxième fois ce soir», a lancé à la blague l'actrice avant de remercier le réalisateur Ivan Grbovic et toute l'équipe du film.

Du côté des acteurs, c'est Vincent-Guillaume Otis qui a raflé l'Iris de la meilleure interprétation masculine dans un premier rôle pour sa performance dans la peau de l'escroc Éric Asselin, dans le thriller financer Norbourg. Il a été préféré notamment à Sylvain Marcel (Aline) et Patrice Robitaille (Une révision).  

«Norbourg, c'est un tabarouette de bon film mais c'est aussi l'histoire de gens qui se sont fait voler leurs vies. Je veux partager ce prix avec toutes les victimes du scandale Norbourg», a indiqué l'acteur en allant chercher son trophée.

 

4 prix pour Maria Chapdelaine

Même si elle s'est fait voler la vedette par Les oiseaux ivres, Maria Chapdelaine n'est pas repartie bredouille. La nouvelle adaptation cinématographique du roman de Louis Hémon, réalisée par Sébastien Pilote (Le vendeur), a récolté quatre prix, dont ceux de révélation de l'année (remis à la jeune actrice Sara Montpetit), meilleurs costumes et meilleure coiffure.

Le conte fantastique L'arracheuse de temps, adapté de l'univers de Fred Pellerin, a aussi fait belle figure en récoltant trois Iris : meilleure direction artistique, meilleurs effets visuels et meilleur maquillage. 

 

Une pensée pour Jean-Marc Vallée

Au rayon des documentaires, le film Comme une vague, de Marie-Julie Dallaire, a remporté l'Iris du meilleur long métrage documentaire, du meilleur montage pour un documentaire et de la meilleure direction photo pour un documentaire. Sur scène, Marie-Julie Dallaire a tenu à remercier le regretté cinéaste Jean-Marc Vallée qui parrainé le film à titre de producteur exécutif. «Jean-Marc, tu n'as pas idée du cadeau que tu nous a fait en t'associant à notre projet. Je t'aime et je m'ennuie déjà de toi !», a lancé la réalisatrice.

Danielle Proulx, qui a joué la mère dans C.R.A.Z.Y., a aussi rendu hommage à Jean-Marc Vallée dans un segment touchant consacré à trois monuments du cinéma québécois, disparus dans la dernière année : Jean-Claude Lord, Rock Demers et Jean-Marc Vallée. 

Enfin, mentionnons que l'actrice Louise Portal a reçu l'Iris-Hommage, soulignant ses 50 années de carrière au grand écran.  

 

LES SURPRISES  

Sam

Photo Martin Alarie - Yan England

Logiquement, on s'attendait à voir la comédie Le guide de la famille parfaite rafler le prix du public pour la simple et bonne raison que le film de Ricardo Trogi a été couronné grand champion québécois du box-office en 2021 avec des recettes de plus de 2 millions de dollars aux guichets. Or, c'est plutôt le thriller psychologique sportif Sam, du réalisateur Yan England, qui a eu la faveur du public, à la suite d'un vote sur internet. «Merci au public, ça me touche énormément», a lancé Yan England en allant chercher le prix. 

 

Sin La Habana

Photo courtoisie - Kaveh Nabatian

Passé un peu inaperçu au moment de sa sortie en salle, en septembre dernier, ce premier long métrage du cinéaste et musicien irano-canadien Kaveh Nabatian est sorti de l'ombre dimanche soir en remportant l'Iris du meilleur premier film. Tourné entre Montréal et Cuba, Sin La Habana relate le périple d'un danseur de ballet afro-cubain qui séduit une touriste, pensant trouver auprès d'elle une vie meilleure. «Ce prix m'encourage et me donne la confiance pour continuer dans la même voie, en faisait un type de cinéma différent et original», a confié Kaveh Nabatian après avoir cueilli son trophée. 

LES PERDANTS  

Aline

Photo courtoisie - Sylvain Marcel

Bien représentée avec six nominations, la comédie Aline, librement inspirée de la vie de Céline Dion, est finalement repartie bredouille. Le film réalisé par la comédienne française Valérie Lemercier était notamment en lice pour les prix de la meilleure interprétation féminine dans un premier rôle (Danielle Fichaud), de la meilleure interprétation masculine dans un premier rôle (Sylvain Marcel) et de la meilleure distribution des rôles.  

 

Beans

Photo courtoisie - Tracey Deer

Soirée décevante aussi pour le drame Beans, film anglophone de la réalisatrice mohawk Tracey Deer qui s'inspire des événements de la crise d'Oka. Le film a mordu la poussière, même s'il était nommé dans 11 catégories. Rappelons que Beans avait été sacré meilleur film l'an passé au gala des Prix Écrans Canadiens, l'équivalent des Iris à l'échelle canadienne.  

 

LES GAGNANTS  

Meilleur film

Les oiseaux ivres

 

Meilleur premier film

Sin La Habana

 

Meilleure réalisation

Ivan Grbovic (Les oiseaux ivres)

 

Meilleur scénario

Sara Mishara et Ivan Grbovic (Les oiseaux ivres

 

Meilleure actrice

Hélène Florent (Les oiseaux ivres)

 

Meilleur acteur

Vincent-Guillaume Otis (Norbourg)

 

Meilleure actrice de soutien

Hélène Florent (Maria Chapdelaine)

 

Meilleur acteur de soutien

Claude Legault (Les oiseaux ivres

 

Révélation de l'année

Sara Montpetit (Maria Chapdelaine)

 

Meilleur film documentaire

Comme une vague 

 

Meilleur court métrage - fiction

Les grandes claques 

 

Meilleur court métrage - animation

La grogne

 

Meilleur court métrage - documentaire

Perfecting the Art of Longing

 

Prix du public

Sam

 

 

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