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Dix films restaurés pour honorer la mémoire de Julien Poulin

Publié le 6 janvier 2025
Collection Cinémathèque québécoise / Éléphant - En hommage au grand comédien Julien Poulin, Éléphant vous propose dix films restaurés dans lesquels on peut apprécier ses talents.
C'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Julien Poulin, un des grands comédiens du Québec. Militant actif pour la justice sociale et pour l'indépendance, Julien Poulin sera à jamais associé à Elvis Gratton, le personnage iconique qu'il a créé avec son complice Pierre Falardeau et qui a marqué l'imaginaire collectif.  Année après année, Elvis Gratton: le King des Kings, le long métrage paru en 1985 qui rassemble trois courts métrages réalisés par le tandem, compte parmi les trois films les plus regardés de notre répertoire de films restaurés. Certaines répliques du garagiste de Brossard adorateur de la culture américaine font désormais partie de la culture populaire.

Mais au-delà d'Elvis Gratton, Julien Poulin était un réalisateur et un comédien polyvalent dont la carrière s'est échelonnée sur plus de 50 ans. Il a laissé sa marque au théâtre, dans plusieurs courts métrages, films et séries télé. Sa contribution à notre cinéma est exceptionnelle et continuera de marquer les futures générations.

En son hommage, voici dix longs métrages restaurés dans lesquels on peut apprécier ses talents. Vous pouvez aussi consulter sa filmographie complète (longs métrages de fiction uniquement).
 

Elvis Gratton : le King des Kings (Pierre Falardeau et Julien Poulin, 1985)

Propriétaire d'un garage et habitant la banlieue, Bob Gratton ne se réalise pleinement que lorsqu'il prend les traits et les habits du «King», Elvis Presley. Le film réunit trois courts métrages et utilise la caricature afin d'offrir une critique virulente de la pensée politique conservatrice d'une certaine catégorie de Québécois qui délaissent leur identité au profit du conformisme à une idéologie dominante.
   

Tu brûles... tu brûles... (Jean-Guy Noël, 1973)  

Un décrocheur se met en marge de la société et résiste aux pressions de son père pour revenir dans le giron du village. Le film transcende l'anecdote en plongeant dans un univers farfelu et insolite, plein de fantasmes, d'imagination et de gags visuels et sonores. Gabriel Arcand s'impose avec un rôle taciturne où il laisse parler son visage et son violoncelle.
 

Réjeanne Padovani (Denys Arcand, 1973)  

À la veille de l'inauguration d'une autoroute, un entrepreneur mafieux reçoit des amis, dont le ministre de la Voirie et le maire de la ville. Par ailleurs plane l'ombre de sa femme Réjeanne, revenue en ville après être partie depuis 5 ans. Un film qui montre les liens entre pouvoir, gouvernance et corruption.


La gammick (Jacques Godbout, 1974)

Inspiré d'un fait divers remontant aux années cinquante, La gammick raconte l'histoire de François (Chico) Tremblay, Québécois moyen, qui se trouve confronté, après quelques années de bons et loyaux services au sein de la pègre montréalaise, avec la toute-puissante mafia américaine. La gammick, plus qu'un thriller, a une signification sociale et idéologique qui rend possible une lecture à plusieurs niveaux et permet l'analyse sociopolitique d'un phénomène urbain: le gangstérisme. Il existe au Québec comme partout ailleurs.
 

Ti-Mine, Bernie pis la gang... (Marcel Carrière, 1977)  

Une comédie dramatique qui raconte quelques épisodes de la vie sociale et familiale de deux frères issus d'un milieu populaire illustré de façon savoureuse. L'un est marié et employé dans une entreprise, l'autre vient à peine de sortir des rangs d'une congrégation religieuse. Les deux frères s'unissent et se livrent à quelques activités illicites afin de réaliser leur rêve d'aller vivre en Floride.
 

Le matou (Jean Beaudin, 1985)  

Florent Boissonneault et sa jeune épouse ont toujours eu un rêve : posséder un restaurant. Celui-ci devient réalité lorsqu'ils rencontrent un étrange vieil homme, Egon Ratablavasky. Mais l'aventure tourne vite au cauchemar quand ils découvrent qu'ils ont malheureusement été piégés par Ratablavasky et qu'ils ont tout perdu. Pourtant leur rêve n'est pas mort et ils décident bientôt de se venger en reprenant une affaire avec l'aide d'un gamin sans domicile fixe, d'un cuisinier français et d'un journaliste. Mais le vieil homme a plus d'un tour dans son sac... Adaptation du roman d'Yves Beauchemin.


Les matins infidèles (Jean Beaudry et François Bouvier, 1989)  

Ce film raconte l'histoire d'un pacte entre un photographe et un romancier. Le premier doit, pendant un an, prendre à huit heures précises le matin, la photo d'un coin de rue de quartier populaire. Le second s'inspirant des photos voudrait bâtir un roman. Cette toile de fond est l'occasion pour les réalisateurs de brosser un tableau de deux hommes à la fin de la trentaine aux prises avec les joies et misères de leur condition.
 

Dans le ventre du dragon (Yves Simoneau, 1989)

Le jeune Lou distribue des circulaires avec un curieux tandem, Steve et Bozo. Pour varier un peu et gagner quelques sous, il accepte de se soumettre à des expériences sur divers médicaments dans un laboratoire dirigé par le docteur Lucas. Lou découvre trop tard que les pilules qu'on lui fait prendre ont pour effet d'accélérer le vieillissement. Inquiets, Steve et Bozo se mettent à sa recherche et pénètrent dans les sous-sols du laboratoire où ils font d'étranges découvertes. Pendant ce temps, Lou se prépare à s'enfuir avec une femme qui a trop longtemps servi de cobaye.
 

Le party (Pierre Falardeau, 1990)  

Un groupe d'artistes de variétés donne un spectacle au vieux pénitencier à sécurité maximale de St-Vincent-de-Paul. Des hommes et des femmes se rencontrent dans une cage de fer et de ciment. Pendant quelques heures, trois cents prisonniers tentent d'oublier l'enfer alors que divers incidents se produisent, dont une évasion, un viol et une tentative de suicide.
 

15 février 1839 (Pierre Falardeau, 2001)

Au lendemain de l'insurrection des patriotes québécois en 1837, huit cents d'entre eux sont enfermés à la prison de Montréal. Parmi ceux-ci, une centaine de condamnés à mort. Au petit matin du 14 février 1839, Marie-Thomas Delorimier et Charles Hindelang ainsi que trois de leurs compagnons apprennent qu'ils seront pendus le lendemain. 

Le film raconte les dernières vingt-quatre heures des deux hommes. Leurs doutes, leurs peurs, leurs espoirs. Pris dans une mécanique sans pitié, ils affrontent la mort. Leur mort. C'est leur seule certitude. Comme dans la Passion, les deux hommes marchent vers la mort et font face à leur destinée tragique.

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